Rapatrier des anciens de Daech? «Les risques de radicalisation rendent les pays réticents»

© Sputnik . Михаил Воскресенский / Accéder à la base multimédiaAssaut des positions de Daech* dans la zone de l'ancien camp de réfugiés palestiniens Yarmouk dans la banlieue sud de Damas
Assaut des positions de Daech* dans la zone de l'ancien camp de réfugiés palestiniens Yarmouk dans la banlieue sud de Damas - Sputnik Afrique
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Les États-Unis appellent leurs alliés à rapatrier et à juger chez eux leurs ressortissants partis autrefois combattre en Syrie dans les rangs de Daech*, mais les risques de radicalisation rendent très réticents la plupart des pays, dont le Royaume-Uni qui le déclare bel et bien impossible. Sputnik a discuté du problème avec un analyste australien.

Si les pays refusent de rapatrier leurs ressortissants partis auparavant combattre en Syrie aux côtés des terroristes de Daech*, ces personnes n'auront tout simplement nulle part où aller, a indiqué à Sputnik Clarke Jones, directeur du Centre australien de soutien à la lutte contre les interventions, commentant la question du rapatriement ou non des islamistes radicaux sur leur sol natal.

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«Si ces individus sont relâchés ou si rien n'est fait pour eux, quand ils sortiront par exemple de prison, nous nous retrouverons à la case départ — les terroristes et les mercenaires étrangers vont courir en liberté», a prévenu l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter qu'il comprenait toutefois pourquoi les États ne voulaient pas rapatrier leurs ressortissants qui auraient pu se radicaliser définitivement ou avoir de très graves problèmes psychiques suite à leur participation à des hostilités.

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«Les risques de radicalisation rendent les pays réticents à rapatrier les anciens combattants de Daech* en Syrie, mais il est évident que les gouvernements doivent relever le défi et déployer davantage d'efforts pour essayer notamment de rapatrier les femmes et enfants. […] Il y a eu bien des cas où nous avons tenté de rapatrier de tels enfants en Australie, mais le gouvernement s'y opposait fermement à chaque fois. […] C'est une vraie tragédie», a relevé le spécialiste.

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Par ailleurs, il a indiqué l'inefficacité ou même l'absence de programmes de déradicalisation.

«Je ne pense pas que nous ayons fait suffisamment en matière d'élaboration de tels programmes pour essayer d'aider ces radicaux à revenir à une vie normale», a reconnu l'Australien.

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Les observateurs constatent que si certains pays s'opposent fermement au retour des islamistes radicaux partis combattre en Syrie, d'autres en revanche, comme les États-Unis, estiment qu'il est important de les rapatrier et de les juger directement dans leurs pays d'origine.

Près de 130 djihadistes français détenus dans des camps en Syrie, sous surveillance kurde, retrouveront prochainement leur sol natal pour y être jugés, en raison du retrait des États-Unis et de l'instabilité dans la région, a annoncé le 29 janvier à la télévision le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner. Les rapatriements se feront par avion. Ils seront tous incarcérés et poursuivis en justice dès leur arrivée en France.

Le ministre a d'ailleurs souligné que «c'était des Français avant d'être des djihadistes».

*Organisation terroriste interdite en Russie

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