Les autorités algériennes ne prennent pas en compte les rapports des ONG sur la corruption, encore moins les classements qu'elles établissent, a déclaré Tayeb Louh, ministre algérien de la Justice. S'exprimant mardi 5 février devant les députés lors de la présentation d'un amendement de la loi actuelle de prévention et de lutte contre la corruption, M.Louh a affirmé que son pays s'en tenait exclusivement au mécanisme d'évaluation de l'Onu.
«Les rapports des ONG internationales, qui ne prennent pas en considération les avancées réalisées par l'Algérie dans ce domaine [de prévention et de lutte contre la corruption, ndlr], ne nous intéressent pas», a déclaré le ministre. «Ce qui s'écrit ici et là sur le classement de l'Algérie ne nous intéresse point et encore moins nous inquiète», a-t-il ajouté en soulignant que «c'est l'évaluation onusienne qui nous importe de prendre en considération».
Dans ce cadre, tout en rappelant les résultats réalisés ces dernières années en matière de lutte contre la corruption, M.Louh a martelé que «l'Algérie ne doit obéir qu'aux mécanismes onusiens, lorsqu'il s'agit d'évaluer sa politique en matière de lutte contre la corruption».
Malgré son classement de 2018, l'Algérie a néanmoins progressé par rapport à 2017 puisqu'elle figurait, à cette époque, à la 112e place.
La mission principale de ce pôle pénal financier sera la recherche, l'investigation, la poursuite et l'instruction des infractions financières de grande complexité et les infractions qui leur sont connexes. Les secteurs d'investigation seront la corruption, la fraude et l'évasion fiscales, le financement illégal des associations ainsi que les infractions de change et celles relatives aux institutions financières et bancaires.