Des scientifiques de l'University College de Londres, au Royaume-Uni, ont découvert que la colonisation de l'Amérique à la fin du XVe siècle, qui avait entraîné la mort d'une large part des peuples autochtones, avait rendu le climat de la Terre plus froid. En effet, cela a conduit à l'intensification de ce que l'on appelle le petit Âge glaciaire, qui se caractérise par des conditions météorologiques extrêmes et une hausse de la mortalité en Europe en raison de la famine et du gel. L'étude a été publiée dans le journal Quaternary Science Reviews.
Il s'est ainsi avéré qu'au cours du XVIe siècle, la population de la Mésoamérique est passée de 60 millions (soit 10% de la population totale de la Terre de nos jours) à 5-6 millions d'habitants.
Selon les conclusions des chercheurs, la chute de la civilisation aztèque, causée par les attaques de conquistadors et les épidémies qui ont tué 80% de la population américaine, a entraîné l'abandon des terres agricoles. Celles-ci se sont vues ensuite recouvertes d'arbres et autres plantes sauvages.
La restauration de la couverture végétale a eu un impact sur le taux d'absorption du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère. En conséquence, la teneur totale en dioxyde de carbone a ainsi diminué de 7-10 parties par million (ppm).
Selon les scientifiques, l'absorption des gaz à effet de serre a entraîné un refroidissement de la planète et amplifié le petit Âge glaciaire, qui a duré du début du XVIe au XIXe siècle. Bien que certains processus naturels y aient également contribué, ce phénomène s'est aggravé à cause du désastre démographique qu'ont subi les Amérindiens.