Fraichement nommé à la tête de la filiale marocaine de l'entreprise suisse Sicpa, Éric Besson, ancien ministre de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique de Nicolas Sarkozy, envisage de contribuer à mettre un terme au trafic de carburant entre l'Algérie et le Maroc, selon le site d'information le Desk. Spécialisée dans les solutions de traçage et de sécurisation de billets de banque, d'alcools, de tabacs et de carburants, Sicpa Maroc compte proposer au gouvernement marocain une technique de traçage de l'essence, selon la même source.
Dans ce sens, le Desk a rappelé que l'entreprise suisse a déjà aidé certains États à lutter contre le trafic de carburants. La Sicpa a notamment vendu des traceurs de carburants à l'Albanie, au Mozambique, à la Tanzanie et à l'Ouganda.
Les marqueurs vendus par la Sicpa se sont avérés très efficaces. En effet, en Ouganda, à titre d'exemple, la solution de la société suisse a permis de faire baisser la proportion d'essence trafiquée de 29% à moins de 1%, selon un rapport de l'Atlantic Council financé par la Sicpa.
Les autorités algériennes ont déjà pointé du doigt l'effet négatif de ce trafic sur l'économie nationale.
Dans ce sens, tout en indiquant que l'essence coûte 1,07 dollar (0,93 euro) le litre au Maroc alors qu'en Algérie, il ne coûte que 0,33 dollar (0,29 euro) le litre, le Desk a affirmé que cette grande différence de prix entre les deux pays voisins encourage le trafic de carburant algérien vers le Maroc. Selon lui, au Maroc environ 660.000 voitures rouleraient à l'essence de contrebande.