Plusieurs barricades ont été érigées ce jeudi soir devant la prison de Fleury-Mérogis dans le cadre de la mobilisation des surveillants pénitentiaires. Des surveillants se sont rassemblés sur l'avenue menant à la maison d'arrêt pour dénoncer leurs conditions de travail.
Sputnik s'est rendu jeudi soir à la rencontre de Thibault Capelle pour l'interroger sur le «grave problème d'attractivité» de sa profession. Selon lui, «on n'est pas prêt à crever pour un salaire de misère» aujourd'hui, un an après la mobilisation de 2018, qui n'a engendré que des «micro-avancées».
À la question de savoir si M.Capelle s'associe au mouvement des Gilets jaunes, il constate que «notre mouvement de grogne dure depuis bien plus longtemps»:
«Aujourd'hui, c'est juste la continuité de la misère dans laquelle on travaille. […] Cela durera jusqu'à ce que la ministre comprenne. Ce soir, on a commencé sur Fleury, on va passer le message pour tous les établissements de la France» et ensuite ces autres établissements suivront, a-t-il mis en garde.
«II va falloir mettre de l'argent sur la table», avait martelé plus tôt jeudi sur France Info M.Capelle. «Quand Fleury s'embrase, c'est toute la France pénitentiaire qui s'enrhume. Il n'est pas exclu du tout que les autres établissements suivent derrière.»