Si pendant de longues semaines il était reproché au Président de la République sa rare prononciation du terme «Gilet jaune», il est allé plus loin ce jeudi intervenant devant les journalistes du Figaro, Paris Match et BFM TV.
«Si être Gilet jaune, c'est vouloir moins de parlementaires et que le travail paie mieux, moi aussi je suis Gilet jaune!», a affirmé Emmanuel Macron.
Selon lui, les Gilets jaunes sont un mouvement «polymorphe» social et politique «sans revendication fixe, sans leader, hors de l'entreprise et qui a subi plusieurs mutations:
«Je fais bien la différence entre les ronds points et ceux qui viennent manifester le samedi. Les Gilets jaunes, c'est la France qui ne vit pas bien de son travail.»
En même temps, le Président a assuré avoir «beaucoup appris de ces 20 mois de présidence»: «Cela m'a scarifié», a-t-il reconnu, soulignant que «je vais faire beaucoup plus attention. Cela suppose une conversion personnelle».
L'acte 11 de la mobilisation des Gilets jaunes a réuni quelque 69.000 manifestants samedi dans toute la France, dont 4.000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. Ces chiffres font l'objet de polémiques. Dans certaines villes, notamment dans la capitale, les manifestations ont une nouvelle fois créé des tensions faisant des blessés. Ainsi, Jérôme Rodrigues, l'une des figures des Gilets jaunes, a été grièvement blessé à l'œil par les forces de l'ordre.