Des scientifiques du service météorologique de Grande-Bretagne et de l'Université d'Exeter, en Angleterre, estiment qu'en 2019, la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère terrestre serait l'une des plus élevées de toute l'histoire de l'observation. Cela sera dû à la fois à l'augmentation des émissions anthropiques et à la réduction de l'efficacité de l'absorption de dioxyde de carbone par les écosystèmes, selon le communiqué de presse lisible sur Phys.org.
Une grande partie des gaz à effet de serre est capturée par les puits de carbone naturels, y compris les plantes, sans lesquels l'augmentation de la concentration en CO2 serait encore plus grande.
Selon les prévisions, en 2019, l'absorption deviendra moins efficace, ce qui entraînera une augmentation record de la teneur en dioxyde de carbone dans l'atmosphère terrestre. La raison en est les fluctuations annuelles de la température de l'eau dans l'océan Pacifique. Pendant les années chaudes, de nombreuses régions de la Terre s'assèchent et le manque d'humidité affecte la capacité des plantes à absorber le carbone de l'atmosphère.
Bien que les pays qui ont signé l'accord de Paris sur le climat en 2015 se soient mis d'accord pour prendre les mesures afin d'arrêter l'augmentation des températures, chaque année la probabilité d'atteindre cet objectif diminue. On publie de plus en plus d'articles scientifiques dans lesquels les spécialistes affirment qu'une violation des limites de réchauffement établies est inévitable. Dans ce cas, en raison de l'augmentation de la quantité d'énergie thermique dans l'atmosphère de la Terre d'ici à 2100, des catastrophes naturelles et une érosion des sols plus fréquentes et de plus en plus importantes, une montée du niveau de la mer et des pertes importantes de produits agricoles sont à prévoir.
«C'est un sévère rappel de l'impact de l'Homme sur le climat (…). Chaque année, le niveau de CO2 est supérieur à celui de l'année précédente, et cela continuera jusqu'à ce que les humains cessent d'envoyer du CO2 dans l'atmosphère», commente Richard Betts, co-auteur de l'étude.