Près des trois-quarts des Allemands (73%) sont favorables à la construction du Nord Stream 2, selon un sondage de l'Institut Forsa dont les résultats ont été publiés par le journal Neue Presse.
67% des sondés ne considèrent pas le projet comme une menace et 16% estiment que l'Allemagne pourrait s'en passer.
L'ambassadeur états-unien en Allemagne Richard Grenell avait émis des menaces à l'encontre de sociétés allemandes participant au projet gazier, rappelant le risque de sanctions qu'encouraient ces dernières. Un porte-parole du diplomate avait expliqué que cela ne devait pas être perçu comme une menace mais juste comme un «message clair» de Washington.
La porte-parole de la diplomatie allemande, Maria Adebahr, avait déclaré que l'Allemagne et les États-Unis avaient des positions différentes sur le Nord Stream 2.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a considéré comme une provocation les lettres que l'ambassadeur des États-Unis en Allemagne, Richard Grenell, a adressées aux entreprises participant au projet de gazoduc Nord Stream 2, les menaçant de sanctions.
Le ministre Heiko Maas a critiqué les menaces de sanctions américaines en déclarant que «la politique énergétique européenne devrait être décidée en Europe, plutôt qu'aux États-Unis».
Le ministre allemand de l'Économie et de l'Énergie, Peter Altmaier, a déclaré ce lundi 21 janvier que le pays n'interviendrait pas dans le processus de construction du gazoduc, parce que l'Allemagne n'avait pour cela aucune raison juridique.
La Russie a également déclaré plusieurs fois qu'il s'agissait d'un gazoduc absolument commercial et compétitif. Par ailleurs, Vladimir Poutine a souligné que l'élaboration du Nord Stream 2 ne signifiait pas pour autant l'arrêt du transit de gaz russe via l'Ukraine.