Si vous entendez «Macron démission» lors des récréations dans les écoles, ce n'est pas les Gilets jaunes qui sont venus manifester même dans les établissements scolaires, mais les enfants, inspirés par l'omniprésence des sujets sur les Gilets jaunes dans les actualités. Comme le relate BFM TV, des écoliers jouent aux manifestants confrontés aux CRS.
Des journalistes suggèrent que ce phénomène se produit suite au fait que quand les adultes discutent à la maison des actualités, les enfants, curieux de nature, écoutent et répètent ce que leurs parents ont dit.
Certains enseignants sont préoccupés par le fait que les enfants sont en train d'apprendre des exemples de violence. De ce fait, ils ont décidé de discuter directement avec leurs élèves du mouvement des Gilets jaunes.
«On a été obligé d'interdire ces chants ["Macron démission", ndlr], en leur expliquant qu'ils n'avaient pas à dire cela, qu'ils n'étaient pas encore électeurs», relate une professeure de CE1 citée par BFM TV.
Interrogés sur le comportement de leurs enfants, certains parents ont avoué qu'ils avaient essayé d'expliquer à leurs bambins les tensions autour des Gilets jaunes, et la question la plus souvent posée par les petits est «c'est qui le méchant?».
«Beaucoup d'enfants me disent: "Si je sors vite, Maman m'a promis qu'on irait voir les Gilets jaunes". Ils veulent faire des selfies avec eux, voir les camions qui klaxonnent. C'est l'attraction du quartier», fait savoir la professeure, d'après BFM TV.
Face à la taxe sur les prix du carburant, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Les mobilisations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Ces dernières ont souvent eu recours aux gaz lacrymogènes, à des grenades de désencerclement ou assourdissantes ainsi qu'à des tirs de lanceurs de balle de défense (LBD).