Réagissant à la polémique relancée par le média marocain Le 360 concernant la qualité des produits agricoles algériens exportés vers l'étranger, Kamel Chadi, secrétaire général du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a affirmé mercredi 16 janvier que les produits refoulés par certains pays n'avaient «aucun lien avec leur qualité». Le responsable s'était exprimé lors d'une rencontre avec des industriels producteurs de tomates en conserve, selon l'Algérie Presse Service (APS).
Réagissant aux propos tenus par le site marocain d'information Le 360, qui a qualifiés les produits algériens de «pestiférés» à cause de leur teneur en pesticides et autres substances phytosanitaires, le responsable a été catégorique. «Concernant les données relatives à l'utilisation des engrais, des pesticides et des médicaments, l'Algérie respecte ces normes, comparée à certains pays voisins et amis», sans les nommer, «mais l'allusion au Maroc est claire», selon le site d'information Tout Sur l'Algérie (TSA), dans son édition du 17 janvier.
«Les autorités mauritaniennes feraient bien de jeter un regard méticuleux sur les produits agricoles algériens qui viennent de débarquer dans le nord du pays», écrivait le site d'information marocain Le 360 dans son édition du 13 janvier. Le site internet réagissait au début des opérations d'exportations algériennes vers la Mauritanie et les pays de l'Afrique de l'Ouest.
«Les normes phytosanitaires des produits agricoles algériens sont loin de répondre aux standards internationaux de sécurité sanitaire des aliments (multiples maladies et fortes concentrations en pesticides et autres produits phytosanitaires nocifs)», a-t-il souligné.
Au début du mois de décembre 2018, Ahmed Ouyahia, Premier ministre algérien, a annoncé que sur les neuf premiers mois de l'année 2018, l'Algérie a exporté pour 57 millions de dollars de produits agricoles. Les exportations agroalimentaires algériennes vers la France, la Russie, le Qatar et le Canada ont connu une augmentation importante, passant de 33,4 millions de dollars entre 2013 et 2016 à 49,4 millions de dollars en 2017, selon le responsable.