Des scientifiques russes planchent déjà sur la création d'un pansement-immunomodulateur pour les personnes atteintes du cancer. A terme, il est prévu d'appliquer cette nouvelle méthode pour les analgésiques puissants, les médicaments contre les troubles de la mémoire et les moyens de contraception, écrit mercredi le quotidien Izvestia.
«Le transport transdermique des médicaments est indéniablement un domaine prometteur. Les cachets habituels passent à travers le tube gastro-intestinal, les vaisseaux sanguins périphériques et le foie avant d'atteindre le système sanguin. Certains médicaments comme le paracétamol sont absorbés à 95% par les processus métaboliques. Il est possible d'éviter cela en administrant le médicament à travers la peau», note le spécialiste.
Ainsi, des pansements adhésifs dotés de micro-aiguilles d'un demi-millimètre sont collés sur la peau et introduisent le médicament enveloppé dans des nano-capsules. Puis le liquide intercellulaire évacue progressivement la substance active de la couche sous-cutanée vers le flux sanguin. Les nano-capsules s'ouvrent dans un délai préalablement prévu, ce qui permet d'introduire le médicament progressivement — par exemple durant une semaine. Contrairement aux piqûres, les patients n'éprouvent pas de douleur et il n'est pas nécessaire d'effectuer des injections plusieurs fois par jour.
Le groupe de chercheurs planche déjà sur la création d'un immunomodulateur sur la base d'un interféron sous la forme d'un tel «pansement intelligent». Ce médicament sera notamment destiné aux patients atteints de maladies cancéreuses et d'hépatites virales.
Les «pansements adhésifs intelligents» seront testés sur l'épiderme humain obtenu lors des opérations de chirurgie esthétique. A présent, cette méthode s'approche du stade des essais précliniques sur des animaux.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.