Le Canadien enlevé mardi soir au Burkina Faso, non loin des frontières avec le Mali et le Niger, a été retrouvé mort, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère de la Sécurité du pays, Jean-Paul Badoum, cité par Reuters.
Le ministre burkinabé de la Sécurité, Clément Sawadogo, avait précisé mercredi soir que le Canadien était arrivé dans le pays le 10 janvier.
Selon l'agence France-Presse, il s'agit du vice-président de Progress Minerals, Kirk Woodman, géologue et responsable de l'exploration minière au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire.
Des médias ont récemment annoncé qu'une Canadienne de 34 ans, Edith Blais, et son ami italien de 30 ans, Luca Tacchetto, qui voyageaient en Afrique occidentale, étaient portés disparus et qu'ils auraient donné signe pour la dernière fois le 15 décembre à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso. Le gouvernement canadien a émis une mise en garde contre tout déplacement dans ce pays le long de la frontière togolaise en raison de «menaces de banditisme et de terrorisme».
Le Burkina Faso, frontalier entre autres du Mali et du Niger, est le théâtre d'attaques djihadistes régulières depuis le début de l'année 2015. Le Nord et l'Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises. Le 31 décembre, l'état d'urgence a été décrété dans plusieurs provinces à l'intérieur de sept régions (sur les 13 que compte le pays). D'après le ministre burkinabé de la Communication Remis Fulgance Dandjinou, il s'agit notamment des régions des Hauts Bassins, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-est, de l'Est, du Nord et du Sahel.