Le S-300 est opérationnel dans l'armée russe depuis 1978, à l'époque soviétique. Il a été développé pour protéger des sites stratégiques contre des frappes portées au moyen d'avions de combat, de missiles de croisière et de missiles balistiques. Le système a une portée de 40 à 200 km contre les cibles aérodynamiques et de 5 à 40 km contre les missiles balistiques.
Au fur et à mesure de sa modernisation, le système S-300, décliné en plusieurs versions, a cédé la place au S-400 dont l'armée russe est dotée depuis 2007. Cependant, l'apport de quelques modifications au S-300 n'a pas été arrêté.
Les caractéristiques du système S-400, issu du S-300, ont été sensiblement améliorées. Sa portée s'étend de 1 à 400 km contre les avions et de 5 à 60 km contre les missiles. Son radar est capables d'accrocher 80 cibles et de contrôler jusqu'à 160 missiles. C'est un système de génération 4+.
Le S-400, présenté lors des récents exercices Vostok 2018, est un des systèmes les plus modernes et commercialement attrayant de ces dernières années.
Il a déjà été livré à la Chine et à la Biélorussie. Des contrats pour la livraison de S-400 ont été signés avec l'Inde et la Turquie. Au moins 13 autres pays, dont l'Algérie, l'Arabie saoudite, l'Égypte, l'Irak, le Maroc, le Qatar et le Vietnam s'y intéressent.
Soucieuse du renforcement de sa défense antiaérienne, la Russie développe actuellement le système antimissile S-500.
Toujours d'après Militarywatchmagazine, suite au développement de ces systèmes russes, les potentiels adversaires de la Russie devront réviser leurs stratégies de guerre aérienne.
Pris dans son ensemble, le système russe de défense aérienne ressemble à une poupée gigogne. La plus grande, le S-500, «abrite» ses aînés: le S-400, le S-300, le véhicule antiaérien de courte et moyenne portée Pantsir-S et le système antiaérien de moyenne portée Bouk M3 entre autres.
