Compte tenu de l'engagement de la Russie dans le conflit au Proche-Orient, Tel Aviv a désormais du mal à mener des opérations militaires dans la région, selon l'analyste politique du journal Haaretz, Amos Harel.
«Ce n'est en fait pas essentiel si Moscou s'est fâchée à cause de la perte de l'avion ou si elle cherche à dicter ses conditions dans la région», cela est en tout cas nuisible à Israël, souligne l'analyste. «La Russie a fait savoir à Israël que le statu quo avait changé», poursuit-il.
La Russie a livré des S-300 à la Syrie début octobre, suite à la destruction d'un avion de reconnaissance russe Iliouchine Il-20 près de la Syrie le 17 septembre dernier.
L'avion russe a été abattu par erreur par un système antiaérien S-200 syrien alors qu'il ciblait quatre chasseurs F-16 israéliens pendant leur raid dans le gouvernorat syrien de Lattaquié. Les 15 militaires russes qui se trouvaient à bord de l'avion ont été tués.
Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a de son côté affirmé qu'Israël ne pouvait pas abandonner ses opérations en Syrie, malgré la livraison de systèmes de missiles antiaériens russes S-300.
Le 2 novembre, les médias ont signalé que l'armée de l'air israélienne n'avait pas attaqué le territoire syrien depuis la livraison des S-300.