La Cour pénale internationale (CPI) a prononcé mardi à La Haye l'acquittement de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo inculpé depuis 2011 pour «crimes contre l'humanité».
Les juges de la 1ère chambre de la Cour pénale internationale ont «fait droit aux demandes d'acquittement» présentés par l'ancien président et par l'ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, également poursuivi pour «crimes contre l'humanité», et «ordonné leur libération immédiate».
Toutefois,
« l'acquittement n'est pas définitif puisque le procureur peut, entre temps, interjeter appel. La question de la mise en liberté de MM Gbagbo et Goudé a, d'ailleurs, été suspendue. C'est au terme d'une audience qui se tiendra, demain, qu'il sera décidé de cette question», a déclaré à Sputnik le porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah.
Les deux dirigeants ivoiriens devaient répondre de plusieurs chefs d'accusations sur fond de leur implication présumée dans les violences post-électorales de 2010-2011 en Côte d'Ivoire qui ont fait 3.000 morts.
MM. Gbagbo et Goudé pourraient avoir droit à une indemnisation, une décision qui demeure toutefois «à la discrétion de la CPI s'il y a eu erreur judiciaire grave et manifeste» et si une demande a été présentée dans ce sens par les anciens accusés, a encore souligné le porte-parole de la juridiction internationale.
La décision de la CPI, qui a provoqué des explosions de joie dans plusieurs villes ivoiriennes, intervient à moins de deux ans du prochain scrutin présidentiel auquel l'ex-rival de Gbagbo, le président Alassane Ouattara, ne se représentera pas.
Poursuivi pour «crimes de guerre» et «crimes contre l'humanité» en Centrafrique, Bemba a vu sa candidature à l'élection présidentielle de décembre 2018 invalidée par les autorités congolaises qui avaient excipé d'une première condamnation, par la CPI, pour subornation de témoins.