Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a réaffirmé la volonté de son pays d'organiser une opération militaire contre les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple kurde (YPG), tout en soulignant qu'Ankara ne renoncerait pas à cet «engagement contre-terroriste» même si les troupes américaines ne quittaient pas la Syrie.
«Une éventuelle opération turque contre des groupes terroristes PKK/YPG à l'est de l'Euphrate ne dépend pas du retrait des troupes américaines de Syrie», a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne turque NTV.
M. Cavusoglu a également précisé qu'Ankara lancera son offensive dans le cas où les Américains feraient traîner en longueur leur retrait de Syrie.
«Nous prendrons cette décision, si le retrait est retardé au prétexte ridicule que la Turquie massacre les Kurdes, ce qui ne correspond pas à la réalité», a-t-il aojouté.
Selon le ministre, la présence des combattants kurdes, soutenus par les États-Unis, dans le nord de la Syrie est une menace pour l'avenir de toute la région et pas seulement pour ce pays.
Le 19 décembre 2018, Donald Trump a annoncé le départ le plus rapidement possible des militaires américains de Syrie, martelant que son pays ne jouerait plus le rôle de «gendarme du Moyen-Orient».
Par la suite, la porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Sanders a annoncé que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie, tout en soulignant que la victoire sur les djihadistes de Daech* ne signifiait pas la fin de la coalition antiterroriste américaine.
*Organisation terroriste interdite en Russie