La vie en Syrie revient progressivement à la normale et les Syriens ayant fui autrefois les terroristes et ayant trouvé refuge à l'étranger, y compris en Jordanie, sont de plus en plus nombreux à regagner leurs foyers. Sputnik a eu l'occasion de s'entretenir avec un responsable chargé de les accueillir et plusieurs rapatriés.
«Quelque 7.000 Syriens qui avaient trouvé refuge dans des camps de tentes en Jordanie, fuyant les terroristes, sont rentrés en Syrie par le point de passage «Nasib» à la frontière syro-jordanienne depuis sa réouverture il y a trois mois», a raconté à Sputnik le colonel Mazen Gandur, chef du centre des migrations à ce poste-frontière.
Et de préciser que la plupart de ces rapatriés étaient les habitants du gouvernorat de Deraa, dans le sud de la Syrie.
L'administration de Deraa envoie tous les jours des cars vers le poste de passage de la frontière qui déposent par la suite les habitants dans leurs villages. On distribue aux rapatriés des produits de première nécessité et des médicaments et on leur donne des consultations.
Hier, beaucoup de jeunes qui ont l'âge de la conscription sont rentrés en Syrie. Ils ont déclaré à Sputnik qu'ils étaient prêts à servir sous les drapeaux. Cela est devenu possible grâce à l'amnistie déclarée par le Président Bachar el-Assad à l'égard des citoyens s'étant soustraits au service militaire.
À l'automne 2018, le Président syrien a signé la loi sur l'amnistie générale pour «les personnes s'étant soustraites au service militaire à l'intérieur et à l'extérieur du pays». Le document accorde aux déserteurs l'exonération des sanctions pénales qui sont prévues par la loi sur le service militaire. Selon les conditions de l'amnistie, les déserteurs qui se trouvent à l'intérieur du pays doivent se signaler aux autorités dans les quatre mois suivants et que ceux qui se trouvent à l'étranger dans les six mois.