Des militaires gabonais ont pris lundi le contrôle de l'antenne de la radio d'État. Ils y ont lu un message déclarant avoir été déçus par l'allocution à la Nation du 31 décembre du président de la République, Ali Bongo, qui est actuellement en convalescence au Maroc, après avoir été victime d'un accident vasculaire cérébral fin octobre.
«Le message du chef de la Nation visant à clore le débat sur sa santé a plutôt renforcé les doutes sur sa capacité à assumer les lourdes charges liées à sa fonction de président de la République».
Les officiers ont également annoncé la mise en place d'un Conseil national de restauration.
Selon une source proche du gouvernement, des coups de feu ont été entendus à proximité du siège de la télévision nationale. Des tirs ont été signalés dans le centre de Libreville, dans le quartier de la Radio nationale et des hélicoptères sont survolé la capitale.
Dans son discours du Nouvel an, il a reconnu souffrir de problèmes de santé mais a assuré qu'il se remettait.
La famille Bongo dirige le pays pétrolier depuis près d'un demi-siècle. Ali Bongo est arrivé au pouvoir à la mort de son père, Omar, en 2009. Il a été réélu de justesse en 2016 à l'issue d'une élection sous tension marquée par des accusations de fraude et de violentes manifestations.