Un destroyer américain a croisé lundi aux alentours immédiats des îles Paracels disputées entre plusieurs pays entourant la mer de Chine méridionale, a annoncé The Wall Street Journal, citant des responsables militaires américains.
La porte-parole de la Flotte américaine du Pacifique, Rachel McMarr, a annoncé que le destroyer USS McCampbell était passé à une distance de 12 milles des îles en question, dans le cadre d'une «opération de liberté de navigation» faisant fi des «revendications maritimes» exagérées.
Selon Rachel McMarr, l'opération ne visait pas un pays en particulier et ne poursuivait aucun objectif politique spécifique.
La Chine a aussitôt exprimé ses protestations aux États-Unis et les a appelés à arrêter les provocations. Pékin a souligné qu'il se réservait le droit de prendre toute mesure indispensable pour protéger sa sécurité et sa souveraineté nationale.
En effet, La Chine, le Vietnam, les Philippines, Taïwan, l'Indonésie, la Malaisie et Brunei se disputent une vaste partie de la mer de Chine méridionale, qui contient des ressources en pétrole et en gaz. Dans cette optique, Pékin, qui affirme que ces territoires lui appartiennent «depuis l'antiquité», y érige des îles artificielles avec des aérodromes et des radars.
Les revendications chinoises sont qualifiées d'«infondées» par de nombreux pays. Pékin, à son tour, accuse les Philippines et le Vietnam d'utiliser le soutien des États-Unis afin d'attiser les tensions régionales.
En 2016, la Cour permanente d'arbitrage de l'Onu avait considéré que la Chine ne pouvait prétendre à une zone économique exclusive (ZEE) du fait de l'occupation de ces îlots artificiels.