Google s'est vu obligé de retirer une carte du Kurdistan de My Maps, un service qui permet aux utilisateurs de créer des cartes munies de leurs propres légendes. La carte en question montrait les frontières du Kurdistan, région historique habitée principalement par des Kurdes, superposée aux frontières de la Turquie, de la Syrie et de l'Iran.
«L'Organisme pour les technologies de l'information et de la communication (BTK) a rencontré les représentants compétents de la plateforme [Google] pour qu'ils retirent immédiatement la carte en question conformément à leurs obligations en matière de législation nationale et internationale», a déclaré le ministre turc des Transports et de l'Infrastructure, Cahit Turan.
Yavuz Agiralioglu, un député du parti IYI (Bon parti), s'est plaint que la carte portait atteinte à l'intégrité des frontières turques et était ainsi mise «au service d'organisations terroristes».
Le 12 décembre, Recep Tayyip Erdogan a annoncé que l'armée turque était prête à lancer dans les jours suivants une opération contre les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), qui contrôlent le nord-est en Syrie. Formée en 2011 et liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), cette organisation est considérée comme terroriste par la Turquie. L'armée turque a menée plusieurs opérations contre les Kurdes sur le sol syrien.
Damas a condamné les interventions turques en Syrie, rappelant que cet État était souverain.