«La France doit quitter la CEDH»: Twitter sur un recours possible à la charia en Europe

© AFP 2024 PATRICK HERTZOG La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH)
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L'arrêt de la CEDH rendu le 19 décembre à l'égard d'une veuve grecque, qui, selon le docteur en droit Grégor Puppinck, pourrait entraîner le recours à la charia en marge du droit commun en Europe, a engendré de vives réactions d’hommes politiques et d’avocats français.

«La France doit défendre son modèle démocratique de laïcité et d'assimilation», «la France doit quitter» la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), telles étaient les déclarations d'avocats et d'hommes politiques français sur Twitter réagissant à l'arrêt définitif de cette instance européenne. Cette dernière a condamné une application forcée de la charia à l'égard d'une femme grecque privée de son héritage, mais pas la charia en elle-même.

Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a qualifié la décision de la Cour d'«extrêmement inquiétante».

​Pour le président du parti Les Patriotes, Florian Philippot‏, la CEDH «laisse la porte ouverte à la charia» et la France doit donc «quitter aussi cette structure supranationale de plus en plus malfaisante».

​D'après Erik Tegnér, membre des Républicains (LR), il «faut d'urgence sortir de la CEDH», cette dernière ouvrant la «voie à l'application de la charia en France».

​Le président du Parti chrétien-démocrate, Jean-Frédéric Poisson, estime également que la République française doit quitter la Cour européenne.

​Certains avocats français ont également commenté l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme:

​​Le 19 décembre, la CEDH a rendu un arrêt à l'égard d'une veuve grecque, Molla Sali, privée de l'essentiel de l'héritage de son mari défunt à cause du recours à la charia dans sa succession en dépit du fait que son époux avait décidé de lui laisser tous ses biens en application du droit commun. La justice grecque a toutefois annulé ce testament expliquant que le couple musulman devait suivre les règles de la charia. Intervenue, la Cour européenne a condamné cette application forcée de la loi musulmane mais pas la loi musulmane en elle-même. Comme l'a expliqué dans une tribune pour le Figaro Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), membre du panel d'experts de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sur la liberté de conscience et de religion, une telle décision pourrait entraîner le recours à la charia en marge du droit commun en Europe.

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