Les livraisons de gaz russe en Europe sont garanties même si Moscou n'arrive pas à un accord avec Kiev sur le transit via le territoire ukrainien, a assuré le ministre russe de l'Énergie Alexandre Novak dans une interview accordée au journal russe Kommersant.
«Cette année a été marquée par un phénomène intéressant: Gazprom livre [en Europe, ndlr] la quantité maximale prévue par les accords à long terme. Cela révèle la nécessité de conclure de nouveaux accords pour les livraisons de gaz via des gazoducs, bien que le gaz liquéfié soit arrivé en Europe», a-t-il précisé.
Selon le ministre russe, c'est le litige entre le russe Gazprom et l'ukrainien Naftogaz qui empêche la Russie et l'Ukraine d'établir un dialogue constructif. Il a indiqué que la Russie était prête à conserver le transit ukrainien après 2019.
En février dernier, la cour d'arbitrage de Stockholm avait rendu un verdict obligeant Gazprom à payer à Naftogaz 2,6 milliards de dollars dans le cadre du litige concernant les contrats sur les livraisons et le transit du gaz russe. Le géant russe avait alors fait appel de cette décision auprès de la cour suédoise de Svea.
Fin mai, la compagnie ukrainienne a entamé le recouvrement de créances par voie exécutoire. Gazprom a réussi à suspendre ce processus. Par la suite, le tribunal anglais a annulé en septembre la décision de saisir les actifs de Gazprom en Angleterre et au pays de Galles.
Le 13 décembre, Naftogaz a déposé une plainte à la justice américaine, en réclamant le recouvrement de la dette de Gazprom par voie exécutoire.