L’opération que l’armée turque comptait lancer à l’est de l’Euphrate, en Syrie, commencera plus tard que prévu, conformément à une décision prise par le Président turc Recep Tayyip Erdogan après ses contacts avec le Président Trump et les services secrets américains, a annoncé vendredi le journal Sabah.
«La semaine dernière, nous avons décidé d’entamer une opération à l’est de l’Euphrate et de l’annoncer publiquement. Mais un entretien téléphonique avec le Président Donald Trump, les contacts entre diplomates et services secrets, ainsi que les déclarations américaines nous incitent à attendre un peu», a indiqué M.Erdogan cité par Sabah.
Après ses contacts avec M.Trump, Ankara envisage toujours d’éliminer ces prochains mois les forces de Daech*, les unités du Parti de l'Union démocratique (PYD), ainsi que les Unités de protection du peuple (YPG) associées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie, a noté M.Erdogan. Ankara considère les YPG comme étant un groupe terroriste.
Le 19 décembre, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient écrasé les forces de Daech* en Syrie. La Maison-Blanche a plus tard publié une déclaration annonçant que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de ce pays. Les médias régionaux avaient précédemment indiqué que les forces américaines jouaient un rôle de barrage entre les unités kurdes et l’armée turque.
La Turquie mène depuis le 20 janvier 2018 l'opération Rameau d'olivier contre les YPG et le PYD dans le canton syrien d'Afrine. Damas a condamné cette intervention turque, notant que ce territoire faisait partie intégrante de la Syrie.
*Organisation terroriste interdite en Russie