Le Kremlin a déclaré qu'il y avait un grand nombre de questions à poser à la BBC au sujet de sa couverture partiale de certains évènements, notamment en Russie et en Syrie.
«Bon nombre [d'instances, ndlr] ont accumulé pendant une longue période de multiples questions pour la BBC sur sa couverture tendancieuse de tel ou tel épisode, une couverture faite non en régime de média, mais en régime programmé et engagé», a souligné devant les journalistes Dmitri Peskov, le porte-parole du Président russe.
Il a répondu par l'affirmative à la question de savoir si les vérifications de la BBC lancées sur l'initiative de l'autorité russe de contrôle, Roskomnadzor, étaient une réaction aux actions de l'Ofcom, l'autorité régulatrice des télécommunications au Royaume-Uni, à l'encontre de la chaîne de télévision russe RT.
«Bien sûr que oui», a confirmé Dmitri Peskov.
Il a souligné encore une fois que «ces questions [à la BBC, ndlr] s'étaient accumulées depuis longtemps et avaient trait principalement à la façon dont cette société couvrait tel ou tel évènement».
Roskomnadzor a annoncé ce vendredi entamer une vérification des ressources internet de la BBC et de la chaîne BBC World News pour voir si elles respectaient la législation russe suite à l'affirmation de l'Ofcom sur des infractions commises par RT.
La rédaction de Sputnik avait eu connaissance de la correspondance d'une journaliste de la rédaction russe de la BBC, Olga Ivchina, avec un pigiste couvrant les manifestations des Gilets jaunes sur les réseaux sociaux. Sur instruction de sa rédaction, la correspondante de la BBC recherchait des moyens de lier la Russie aux manifestations de Paris et voulait savoir s'il était possible de tirer des faits disponibles la conclusion que Moscou était à l'origine de ce qui se passe en France.