La Russie a l'intention de s'adresser à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) après la diffusion d'informations faisant état de tentatives de certains journalistes de la BBC pour prouver l'implication de la Russie dans les protestations en France, a déclaré dimanche la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
«Nous poserons la question [appropriée, ndlr] aux structures internationales. Nous écrirons dès demain une lettre à l'OSCE pour attirer son attention sur ce fait», a-t-elle indiqué, qualifiant le comportement d'une journaliste britannique en particulier d'«absolument révoltant».
«Cette fois-ci, il est question non du deux poids deux mesures ou d'un engagement, mais d'une propagande pure et simple: nul doute qu'il s'agit d'une compilation de sujets, d'une tentative pour trouver de petites pièces d'un grand puzzle. Nous voyons maintenant ce que c'est que le travail de la corporation BBC», a-t-elle fait remarquer.
Elle a fait remarquer dans ce contexte qu'il était temps de formuler une question à ces autorités régulatrices:
«Comment évaluent-elles cette compilation de faits à laquelle se livrent les employés de leurs entreprises de radio et télédiffusion?»
Maria Zakharova a rappelé également que le Royaume-Uni faisait encore partie de l'Union européenne et qu'il pratiquait une politique étrangère commune avec les pays membres de cette organisation.
«Comment est-il possible […] de faire des choses pareilles vis-à-vis de son voisin, de propager dans le monde entier des infox sur les protestations en France?, s'est-elle exclamée. D'inventer que ce ne sont pas ces gens qui descendent dans les rues, mais que c'est la Main de Moscou qui, non contente de s'ingérer et d'avoir imaginé tout un mouvement de Gilets jaunes, l'a encore matérialisé?»
La première version enflammée disant que la Russie organisait un «Maïdan des Gilets jaunes» en France est née dans la capitale mondiale de la créativité politique, Kiev. Ensuite, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a répondu à une question sur la «piste russe»: «J'ai entendu cette rumeur. Il y a une enquête qui est aujourd'hui menée par le secrétaire général de la défense nationale. On verra bien quels en seront les résultats.»