Alors que la Belgique traverse une crise politique engendrée par le Pacte dit de Marrakech qui a déjà fait imploser le gouvernement belge, Mischaël Modrikamen, président du Parti populaire et dirigeant du Mouvement de Steve Bannon à Bruxelles, a évoqué dans un commentaire à Sputnik les conséquences que risque d’entraîner ce document ratifié mercredi par l’Assemblée générale de l’Onu et a déclaré voir «de grandes choses venir» en Europe l’année prochaine.
«Le Pacte des Nations unies sur les migrations menace notre souveraineté. Il aura une influence sur nos lois et établira un droit à la migration tout en criminalisant les critiques», estime-t-il.
«L'Alliance néo-flamande en a fait une question de principe et elle avait raison… La position forte de l'Alliance néo-flamande aidera certainement ce parti pour les prochaines élections mais je ne pense pas que sa décision soit simplement tactique», a déclaré l’interlocuteur de Sputnik, soulignant que son parti entretenait de bonnes relations avec la N-VA et qu’il avait soutenu par le passé certaines de ses décisions politiques.
Et d’évoquer le Mouvement, une organisation politique européenne créée en 2017 par l’ex-conseiller du Président américain Steve Bannon et dont il assume la direction en Belgique, Mischaël Modrikamen explique qu’il s’agit d’«un club informel qui vise à rassembler autour de la table des partis et mouvements politiques de droite et populistes, anciens et nouveaux».
Il explique que le Mouvement se concentrera initialement sur les élections européennes prévues en mai 2019, mais qu’ils regarderont «plus loin».
Le Pacte mondial pour les migrations a été ratifié ce mercredi à une très forte majorité par l'Assemblée générale de l'Onu, a informé l'AFP. Lors du scrutin, 152 pays ont voté en faveur du Pacte, 12 se sont abstenus et 5 ont voté contre, dont les États-Unis et la Hongrie.
En Belgique, cette question a engendré une crise politique lors de laquelle la N-VA a quitté la coalition gouvernementale. Ensuite, le 18 novembre, le Premier ministre de ce pays a présenté sa démission au roi, que ce dernier a pour le moment suspendue.