La Slovaquie a été un des pays qui ont rejeté le Pacte mondial sur les migrations ratifié ce mercredi par l'Assemblée générale de l'Onu bien que son ministre des Affaires étrangères Miroslav Lajcak ait été un des auteurs du document. Dusan Kerny, observateur du Journal populaire slovaque, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik que cette situation témoignait explicitement de la qualité dans laquelle on s'engageait dans une nouvelle époque au sein de l'Union européenne.
«Et cette époque se caractérise par une méfiance envers l'actuelle politique imposée d'en haut, plaçant les intérêts supranationaux, globaux au-dessus des intérêts nationaux. Cette époque se caractérise par l'absence de certitude que les déclarations internationales puissent amener à des améliorations effectives», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et de pointer qu'outre le parlement de son pays, ceux de plusieurs autres États avaient refusé de le ratifier.
Le Pacte mondial sur les migrations des Nations unies a été formellement approuvé le 10 décembre à Marrakech, après la proclamation orale et le traditionnel coup de marteau, devant quelque 150 pays réunis en conférence intergouvernementale.
Ce document vise en premier lieu à renforcer «la coopération relative aux migrations internationales sous tous leurs aspects». Le pacte n'est juridiquement pas contraignant, mais les pays qui l'ont rejeté ont fait valoir qu'ils voulaient conserver une gestion nationale des flux migratoires.
Le Pacte mondial pour les migrations a été ratifié ce mercredi à une très forte majorité par l'Assemblée générale de l'Onu, a informé l'AFP. Lors du scrutin, 152 pays ont voté en faveur du Pacte, 12 se sont abstenus et 5 ont voté contre, dont les États-Unis et la Hongrie.