Les pays occidentaux, membres du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l'Onu, bloqueraient l'envoi en Centrafrique d'un deuxième lot d'armes russes et entraveraient ainsi le rétablissement de structures de pouvoir républicaines efficaces, ainsi que le rétablissement du contrôle du gouvernement légal sur le pays, a déclaré Andreï Kemarski, directeur du département Afrique du ministère russe des Affaires étrangères, dans une interview à Sputnik.
«Il semble y avoir un consensus sur la nécessité de renforcer le secteur de la sécurité nationale, toutes les réponses aux questions posées ont été données. Mais maintenant on nous dit qu'en Centrafrique les conditions appropriées ne sont pas réunies pour ce stockage», a déclaré Andreï Kemarski.
Cependant, selon lui, «la livraison de 1.400 fusils d'assaut par la partie française, ne provenant pas de leurs bases, mais confisqués dans des circonstances vagues chez des contrebandiers, a soudainement permis de découvrir des entrepôts».
Le diplomate russe a déclaré que «de ce fait, guidés par leurs propres intérêts et leurs pensées égoïstes, les pays occidentaux entravent le rétablissement des unités gouvernementales combattantes en Centrafrique, ainsi que la restauration de l'autorité du gouvernement légal dans tout le pays».
«C'est précisément avec l'adjonction de la Russie, présente en République centrafricaine depuis environ un an seulement, que des progrès positifs ont été enregistrés dans le processus de renforcement des forces armées et dans les efforts politiques. Le rôle de la Fédération de Russie devient dominant. Cette "jalousie" de la part de pays, qui avaient traditionnellement une influence en Centrafrique et qu'ils considéraient comme leur pré carré, est alarmante», a déclaré M.Kemarski.
Depuis 2013, la Centrafrique vit sous la coupe de groupes armés et de milices qui commettent violences et exactions.