D'après Edouard Bassourine, vice-commandant de la milice populaire de la République autoproclamée de Donetsk, quatre brigades de l'armée gouvernementale ukrainienne sont déjà présentes dans la zone sud de la république, et on attend l'arrivée de deux divisions de systèmes de missiles Ouragan et d'une division de lance-roquettes multiples Smerch, écrit le quotidien Izvestia. Il affirme également avoir reçu des informations sur la présence de plus de 120 chars, 250 pièces d'artillerie et 110 lance-roquettes multiples dans la région.
Plus précisément, son reportage l'a conduit dans le village de Leninskoe, non loin de la mer d'Azov — une base de l'infanterie de marine.
Là-bas, personne n'est vraiment inquiet de ces nouvelles alarmantes: on doute que l'Ukraine décide de lancer une offensive prochainement après des années d'inaction.
La «caserne» des soldats est une maison ordinaire, abandonnée par ses propriétaires qui ont fui la guerre. La vie y est très dure, surtout sur le plan moral. La journée commence, comme d'habitude, à six heures du matin, avec les premiers tirs de mortiers ukrainiens. On aperçoit ensuite un drone qui surveille les positions et les déplacements des insurgés et part ensuite le long de la ligne du front.
L'adversaire ne tente pas vraiment de se cacher et semble à son aise. Le soir, on entend le bruit des scies à moteur et des palissades enfoncées dans la terre. Cela signifie que les Ukrainiens renforcent leurs positions et les élargissent pour encercler les défenseurs.
«Hier comme aujourd'hui, c'est toujours la guerre, explique Alexandre, vice-commandant d'une compagnie. Nous n'avons rien remarqué d'extraordinaire. Nous n'avons constaté que des bruits encore plus forts de véhicules pendant deux nuits. Mais peut-être qu'ils réchauffaient simplement leurs engins. Les tirs d'artillerie se sont également renforcés».
Quant aux perspectives de développement du conflit, notamment dans leur zone du front, les combattants ne sont pas du même avis: «Supposons que l'Ukraine décide en effet de lancer une offensive. Elle pourrait percer la première ligne de défense. Et puis? Ils ont déjà tenté de couper la République de Donetsk de la frontière russe en été 2014. Mais ils ont été encerclés… Pour nous, une offensive serait également très difficile. Ils ont construit des fortifications très solides, en béton, depuis quatre ans. On ne pourrait les détruire qu'avec des obus de 152 mm ou des roquettes. Cela se solderait également par des pertes massives, y compris chez les civils…».
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.