En dépit du fait que le Président de la Centrafrique Faustin-Archange Touadéra a «confirmé d'une manière officielle l'engagement et les responsabilités des conseillers militaires» russes présents dans le pays, les médias français semblent avoir leur propre vision des processus en cours dans la région.
«Récemment, le Président de la Centrafrique et certains personnes qui s'y trouvent, y compris des Européens, ont confirmé d'une manière officielle l'engagement et les responsabilités de nos conseillers militaires [russes, ndlr], qui s'y trouvaient officiellement» et cette réalité prouve que la Centrafrique mise sur des forces russes sur place, selon l'expert.
«L'attention [des médias français, ndlr] n'est pas donc liée au fait que la Russie y est présente […] mais au fait que la République centrafricaine, habituée à collaborer avec la France, a procédé à un changement d'orientation», a expliqué Nikolaï Scherbakov.
Toujours selon lui, la France, en sa qualité d'ancienne puissance coloniale, «voudrait qu'on la considère […] comme un frère aîné qui aide à contrôler, qui oriente, etc.».
«Et même s'ils ne les administrent plus, ils continuent en tout cas de collaborer avec eux à leur avantage, ils ne le font pas par pure charité», a conclu l'expert.
Selon les informations fournies par le ministère russe des Affaires étrangères, actuellement 175 formateurs russes, 170 civils et 5 militaires, dont l'Onu a autorisé le déploiement, se trouvent en République centrafricaine. La Russie a livré à ce pays des armes après avoir obtenu l'autorisation du Conseil de sécurité de l'Onu, France comprise, en 2017.