L'Allemagne est non seulement l'une des économies les plus stables de l'Union européenne, mais aussi l'un des premiers producteurs et exportateurs d'armes au monde, écrit le quotidien Izvestia. Le pays a considérablement amélioré ses positions depuis le milieu des années 1980, et a même dépassé le Royaume-Uni et la Chine pour occuper actuellement la quatrième place du classement mondial des plus gros exportateurs d'armes. Elle pourrait même rattraper la France à la fin de l'année 2018.
Ce boom s'explique par deux facteurs. Premièrement, il est la conséquence des événements de 2014 qui ont provoqué une agitation significative chez les militaires de l'Otan puis sur le marché mondial des armes. Aujourd'hui, ce potentiel commence à se traduire en contrats réels.
Deuxièmement, cela s'explique par la politique active, voire quelque peu agressive, de Donald Trump visant à augmenter les dépenses militaires des membres européens de l'Otan.
Dans le contexte de la hausse des dépenses militaires en UE et dans le monde, le budget allemand de défense enregistre lui aussi une croissance. Le pays envisage notamment d'acquérir des blindés, ainsi que des camions et des véhicules d'appui.
Selon les experts, les capacités industrielles du pays sont actuellement suffisantes pour faire revenir la Bundeswehr au niveau de la Guerre froide — voire plus — dans trois ou cinq ans seulement.
Objectivement, dans le contexte actuel, il est très difficile de s'imaginer un scénario prévoyant des actions agressives et de grande envergure de l'Allemagne, susceptibles d'exiger une armée de terre importante (selon les standards modernes).
Globalement, l'avenir de l'industrie allemande de l'armement semble assez radieux. Les Allemands ont saisi à temps plusieurs tendances dans le domaine des armes, ce qui leur a offert un avantage énorme, conclut le journal.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.