La décision du gouvernement algérien de geler beaucoup de projets structurants suite à la crise financière frappant le pays depuis 2014, causée par la chute des prix du pétrole, serait en train de compromettre sérieusement l'avenir du groupe français Alstom en Algérie, relate le 13 décembre le site d'information français Maghreb Confidentiel.
«Cital, la joint-venture entre le français Alstom et la SNTF [Société nationale du transport ferroviaire, ndlr], peine à remplir son carnet de commandes», a expliqué le média en soulignant que les activités de montage de rames sont quasiment à l'arrêt dans l'usine à cause du gel des projets de construction de lignes de tramway dans plusieurs villes algériennes.
À cause du rétrécissement de son carnet de commandes, l'entreprise française, selon des projections reprises par Maghreb Confidentiel, pourra voir son chiffre d'affaires en 2018 chuter de 80%, comparativement à 2016, année durant laquelle celui-ci avait atteint 150 millions de dollars.
Le gouvernement algérien pourrait bien cesser de recourir au financement non conventionnel (planche à billets) à partir de janvier 2019 ou se contenter d'y recourir modérément par rapport à 2018, à cause de l'amélioration de la situation financière du pays, a affirmé, le 29 octobre, Fayçal Tadinit, le directeur général du Trésor public, devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), lors de l'examen du projet de loi de finances 2019.