Les chercheurs des universités de Berne et de Zurich se sont demandé quels mécanismes neuronaux étaient à l'origine des différences individuelles dans le comportement rejetant le contrôle aversif, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Ils affirment que si la plupart se soumettent sans ciller au contrôle extérieur, certains individus ne le supportent pas.
Dans les sociétés libres, l'aversion au contrôle est un phénomène prédominant qui se manifeste dans des comportements tels que le non-respect des prescriptions du médecin, les décisions inappropriées et même la violation de la loi. Tout cela doit être pris en compte lors de l'élaboration de stratégies nécessitant un accord social, par exemple au cours des campagnes de vaccination contre la grippe ou les maladies infantiles.
Les spécialistes de Zurich ont séparé les sujets en deux catégories: «soi» et «groupe». Les membres du premier étaient les seuls à assumer leurs décisions, les sujets de l'autre les assumaient pour tous les autres membres du groupe. Les psychologues examinaient l'attitude des volontaires envers ceux qui étaient enclins au risque, c'est-à-dire ceux qui craignaient un préjudice potentiel résultant de leurs décisions, ainsi qu'envers les individus enclins à se soumettre au contrôle des autres (avec une faible aversion au contrôle).
Sur cette base neurologique a été tirée la conclusion que les leaders pouvaient être autoritaires, c'est-à-dire comptant uniquement sur eux-mêmes, où égalitaires, c'est-à-dire pensant au bien de tous. Sachant que les deux types de leaders prenaient des décisions sur la base du processus métacognitif ou du choix raisonnable: moins l'aversion à la responsabilité était élevée, meilleures étaient ses qualités de leader.
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