Un procès sous haute tension au Cameroun.
Apologie d'actes de terrorisme, sécession, complicité d'actes de terrorisme, financement des actes de terrorisme, révolution, insurrection, hostilité contre la patrie, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l'État, défaut de carte nationale d'identité. Tels sont les 11 chefs d'accusation retenus contre le leader séparatiste anglophone Julius Sisiku Ayuk Tabe et ses neuf coaccusés par le tribunal militaire dans le procès qui a débuté jeudi 6 décembre.
Après des heures d'échanges, la présidente du tribunal militaire, le colonel Abega Mbazoa, a renvoyé le procès au 10 janvier, à la demande des avocats des accusés qui ont sollicité du temps pour prendre connaissance du dossier.
Le président autoproclamé de la république virtuelle de l'Ambazonie, arrêté en janvier au Nigéria puis extradé au Cameroun, avait été aperçu en public pour la première fois jeudi 1er novembre à Yaoundé lors d'une audience consacrée à l'examen de leur demande de libération.