«De la colère à l'affrontement, récit d'une journée explosive», dit la couverture du dernier numéro de Paris Match, revenant sur les violences du samedi 1er décembre. La Une de l'hebdomadaire a eu un effet explosif sur les réseaux sociaux dont les utilisateurs ont remarqué la personne que la rédaction avait choisie pour représenter les Gilets jaunes. L'homme en gilet jaune est Hervé Ryssen, militant antisémite bien connu en France.
Allez, je fais la une de Paris Match. pic.twitter.com/PfJSuBCBMj
— RYSSEN (@HRyssen) December 5, 2018
En juin dernier, Hervé Ryssen a été condamné à un an de prison pour les messages antisémites qu'il a proférés dans une vidéo YouTube datant du 10 juillet 2010 et intitulée «Les juifs, l'inceste et l'hystérie».
Hervé Ryssen a participé à toutes les protestations parisiennes qui ont eu lieu depuis le 17 novembre dernier. Il s'est donc retrouvé sur de nombreux clichés de photographes présents sur les lieux. Le choix fait par Paris Match n'a pas échappé l'attention du internautes:
Les gilets jaunes auront donc permis à un négationniste antisémite, admirateur de Faurisson, de faire la couverture de Paris-Match par effraction https://t.co/dWhGJMxbmi
— Ariane Chemin (@ArianeChemin) December 5, 2018
Il n'y aurait donc pas de rédacteur en chef à @ParisMatch? Ou bien les GJ ont déjà envahi les locaux du journal? Je n'ose penser à Jean-Pierre Pedrazzini, mort à Budapest pce qu'il servait l'information pour Match. #IlsSontTousFous https://t.co/h2HQM09jSg
— Duprat Annie (@DupratA) December 6, 2018
@ParisMatch ça ne vous pose pas problème de vérifier qui est sur vos photos à la une?? Ce mec est un antisémite notoire!! @_LICRA_ @BFMTV @Qofficiel
— La toons 🌈☪ (@sephora_paris) December 5, 2018
Les #GiletsJaunes sont gangrenés par @MLP_officiel et ses sbires!
Un nazi devant l'arc de Triomphe, j'aurai tout vu… pic.twitter.com/nh5C63oj7C
Très inquiétant ce choix de Une de Paris Match qui connaissait parfaitement Hervé Ryssen. La méfiance envers notre métier découle de ce genre d’action. #JournalistePasComplice pic.twitter.com/Pyl7bqNNow
— Anthony Etienvre (@anthonyetienvre) December 6, 2018
Communiqué officiel de Paris Match. pic.twitter.com/DfHH5WKJXD
— Antoine Hasday (@antoinehasday) December 6, 2018
🤢🆘HONTEUX!🆘🤢
— Jacques BOUVIER (#matricule 253) (@jabouvier) December 6, 2018
Qd un média comme @ParisMatch
attise le mouvement #GiletsJaunes
à travers un cas extrême, isolé non représentatif,
qui ne peut servir de référence
p/qualifier la détresse🇫🇷profonde
Que la #macronie et les médias continuent
à traiter les FR #CONS
🆘👊HONTE👊🆘 https://t.co/L12MfQhY6v
La rédaction de Paris Match n'avait pas connaissance de son identité, a assuré à L'Express Régis Le Sommier, directeur adjoint de la rédaction du magazine. «On ne connaissait pas du tout ce personnage, que nous avons pris pour un Gilet jaune. On a trouvé que cette couverture était représentative puisqu'il était en discussion avec un CRS… Mais c'est une erreur de notre part. Les Gilets jaunes charrient tout un tas de personnages et nous ne savions pas qui il était.»
Suite à la controverse, Paris Match a publié un communiqué concernant la Une avec Hervé Ryssen:
Il ne doit pas y avoir de malentendu sur notre couverture. Communiqué d' @OlivierRoyant > https://t.co/fVBTeOwsad pic.twitter.com/ilmgsFvZKc
— Paris Match (@ParisMatch) December 6, 2018
Je résume:
— Rolix (@Heureux_Million) December 6, 2018
— on ne savait pas qui c'était.
— on a voulu prouver l'infiltration par l'ultra-droite.
🤔
Le dernier rassemblement des Gilets jaunes a été marqué par d'importantes violences et dégradations urbaines dans la capitale française. Elles ont fait 133 blessés, dont 23 membres des forces de l'ordre, et ont conduit au placement en garde à vue de 378 personnes sur les 412 interpellées, selon un bilan communiqué par la préfecture de police dimanche.