L'acte 4 de la mobilisation nationale des Gilets jaunes sera-t-il encore plus violent que toutes les manifestations précédentes? Au plus haut sommet de l'État, on n'hésite plus à parler de foyers de guerre civile qui pourraient prendre forme en plusieurs points du territoire, précise RTL.
Dans ce climat déjà assez tendu, les médias annoncent, se référant à une source gouvernementale, que les manifestants «chercheraient à s'armer pour venir à Paris».
«Nous avons des raisons de redouter une très grande violence», a déclaré à l'AFP une source gouvernementale.
S'agit-il d'une hystérie médiatique face au 4e week-end consécutif des manifestations, souvent marquées de violences, ou bien, d'un tactique visant à décourager une nouvelle mobilisation des Gilets jaunes, comme l'avaient supposé précédemment Jean-Luc Mélenchon ou encore Marine Le Pen?
De son côté, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, a affirmé à l'antenne de BFM TV que les soldats ne seront pas utilisés pour maîtriser les manifestations de Gilets jaunes samedi 8 décembre.
«Les soldats ne sont ni entraînés, ni équipés pour faire du maintien de l'ordre», a-t-elle ainsi déclaré, en s'exprimant sur la possibilité de faire intervenir l'armée samedi face aux manifestants.
Le dernier rassemblement des Gilets jaunes a été marqué par d'importantes violences et dégradations urbaines dans la capitale française. Elles ont fait 133 blessés, dont 23 membres des forces de l'ordre, et ont conduit au placement en garde à vue de 378 personnes sur les 412 interpellées, selon un bilan communiqué par la préfecture de police dimanche.