«Nous n'allons pas nous contenter d'une miette, les Français souhaitent la baguette au complet.»
«Un moratoire n'est pas une annulation mais un report. Ils ont bien dit six mois? Nous ne sommes pas dupes. C'est juste histoire d'éviter que l'on revienne samedi prochain. Ils savent très bien ce qu'est la colère des Gilets jaunes et ils veulent simplement calmer le jeu. Ils nous prennent pour des cons? Dans six mois il se passe quoi? On fait repartir le mouvement? C'est maintenant qu'il faut agir pas dans six mois.»
Nouveaux appels à manifester
Virginie prévient que le mouvement «ne s'arrêtera pas» du fait que ces mesures «ne changeront pas le train de vie» des Gilets jaunes. Éric Drouet, l'une des figure de proue de la contestation a d'ores et déjà appelé à manifester samedi 8 décembre.
«Je pense que c'est du foutage de gueule. Ils ont écouté mais pas entendus. Dans six mois on recommence? De toute façon c'est trop tard. Le mouvement ne s'arrêtera pas. En annulant totalement la taxe ils auraient peut-être calmé quelques Gilets jaunes mais maintenant la colère est plus profonde», souligne à Spuntik France Charlotte, mère de famille et Gilet jaune des Alpes-Maritimes.
"#EdouardPhilippe tu es sourd? Ce n'est pas moratoire mais annulation définitive!!!"#GiletsJaunes pic.twitter.com/580Es9pFVR
— Ben Jee N° 19000 (@gwin_zegal) 4 décembre 2018
Virginie demande à «retrouver un pouvoir d'achat correct» et à ce que «les riches soient davantage taxés». Dans le cas contraire, elle affirme que le mouvement continuera. Pour Charlotte, les seules décisions susceptibles d'arrêter le tsunami jaune sont «la démission de Macron et la dissolution de l'Assemblée nationale».
«On est en guerre civile et il nous parle d'écologie: Mai 68, c'était des enfants de chœur. Aujourd'hui, les gens vont sortir des armes. Le mouvement ne va faire que s'amplifier. Nous, on est un groupe pacifique mais si on doit monter d'un cran, on sera obligés de le faire. Il faut trouver une issue et là, on en est très, très loin. On attend du réel, pas que de belles paroles. Alors on va continuer à se mobiliser ce week-end, et le week-end d'après. Le gouvernement nous prend pour des vaches à lait, il ne comprend rien à la musique: on va lui donner notre partition!»