Téhéran poursuivra ses tests de missiles sans demander le moindre feu vert à quelque pays que ce soit, a fait savoir le général de brigade iranien Abolfazl Shekarchi.
«Les essais de missiles et d’autres moyens de l’industrie de défense de la République islamique d’Iran ont pour vocation la défense et la dissuasion. Tout se poursuivra de la même manière et nous continuerons à mener des tests de missiles et à les développer», a-t-il déclaré, cité par l’agence Tasnim.
Et d’ajouter que cette question sortait du cadre des négociations puisqu’elle est liée à la sécurité nationale du pays.
«Nous ne demanderons d’autorisation à aucun pays», a-t-il ajouté.
Pour rappel, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré samedi que l’Iran avait procédé à des tests de missiles balistiques de moyenne portée, contournant ainsi, selon lui, la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’Onu.
Washington explique le déploiement de son bouclier antimissile en Europe par une menace balistique émanant d'Iran. En mai dernier, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l'accord de Vienne sur le dossier du nucléaire iranien conclu en juillet 2015, avant de rétablir une première série de sanctions contre Téhéran en août. De nouvelles sanctions ciblant le secteur pétrolier iranien ont été introduites au début du mois de novembre.
Les pays membres de l'Union européenne, tout comme la Russie et la Chine, ont pour leur part indiqué vouloir préserver l'accord de Vienne. Les États signataires du document sont ainsi convenus de poursuivre leurs efforts pour maintenir les échanges commerciaux avec Téhéran malgré le rétablissement des sanctions américaines.