C'est le soulagement à l'usine de Renault de Tanger au Maroc. En effet, les patrons de Renault, Nissan et Mitsubishi ont décidé le 29 novembre, lors de leur réunion à Amsterdam, de maintenir le cap sur leur alliance automobile mise à rude épreuve ces deux dernières semaines, suite à l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon pour des soupçons de fraude fiscale. C'est ce qui ressort du communiqué de presse sanctionnant la rencontre, citée par Jeune Afrique dans son édition du même jour.
Selon les dirigeants des trois groupes, cette alliance qui se décline dans les domaines de la recherche et développement, des achats et de l'assemblage automobile sur des bases industrielles communes, «est le partenariat interculturel le plus ancien et le plus productif de l'industrie de l'automobile […] avec des ventes cumulées des trois partenaires qui ont dépassé les 10,6 millions de véhicules dans près de 200 pays en 2017», selon le texte du communiqué.
Le groupe Renault entend augmenter la production de voitures au Maroc à plus de 500.000 unités par an. En effet, à sa décision de doubler la production de son usine de Casablanca à l'horizon 2022, avec 160.000 véhicules assemblés, s'ajoute l'élévation du niveau de production de l'usine de Tanger à 400.000 véhicules par an. Cette dernière a déjà franchi le cap des 300.479 voitures fabriquées en 2017.
L'homme d'affaires libano-brésilo-français Carlos Ghosn et patron de l'empire automobile Renault-Nissan-Mitsubishi est accusé au Japon d'avoir sous-évalué sa rémunération à en juger par des rapports financiers. Il a été arrêté à Tokyo sur des soupçons de fraude fiscale pour quelque cinq milliards de yens, soit environ 38,8 millions d'euros, depuis 2011.