L'information a été rendue publique ce matin via un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Royaume chérifien.
«Le président gabonais va effectuer un séjour médical au Maroc, aux fins de rééducation et de convalescence, dans un établissement hospitalier de Rabat», indique le communiqué.
Le choix de cette destination pour y poursuivre sa convalescence correspond en effet au vœu du président Ali Bongo.
Malgré ce communiqué, aucune image officielle de son départ de Ryad ou de son arrivée pour Rabat n'est disponible jusqu'ici, de quoi continuer à alimenter la polémique sur son état de santé. Mardi 27 novembre, l'épouse du président avait annoncé sur son compte Facebook que son mari se rendrait quand même au Maroc mais qu'il devait encore «recouvrer ses pleines capacités physiques». Ali Bongo a répondu favorablement à l'invitation de son «frère», le roi du Maroc, comme l'avait indiqué la Première dame. Cette convalescence devrait durer quelques semaines, voire quelques jours.
Le 17 novembre, l'Union africaine annonçait qu'elle enverrait une mission d'information et d'écoute au Gabon. L'organisation panafricaine exprimait ses préoccupations par rapport à la crise politique qui secoue le pays, crise liée à l'état de santé du chef d'État gabonais. L'institution invitait les acteurs politiques à préserver la paix.
Ali Bongo Ondimba, 59 ans, est absent de son pays depuis fin octobre pour des raisons de santé. Il avait été hospitalisé à Ryad, en Arabie Saoudite, où il prenait part au Davos du désert. La polémique sur l'état de santé du Président et sa capacité à continuer diriger le pays malgré les multiples communications de la présidence visant à rassurer les gabonais continue d'enfler au Gabon.