Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi aux propos de Donald Trump, qui avait déclaré dans une interview accordée au quotidien The Washington Post qu'il pourrait annuler sa rencontre avec son homologue russe à cause de la situation dans le détroit de Kertch, lorsque les navires militaires ukrainiens avaient violé les eaux territoriales russes le 25 novembre dernier. Le Président américain avait alors déclaré qu'il n'aimait pas «cette agression».
«Cela dépend ce qu'il appelle agression. S'il appelle agression les actions des navires militaires ukrainiens, c'est une chose. On peut discuter de si c'était une agression ou pas. S'il appelle agression les actions des gardes-côtes pour gérer les tentatives de violer la frontière étatique russe, c'est autre chose. Nous ne sommes pas d'accord avec cela. Nous avons pris en considération cette déclaration. Nous avons également prêté attention à la déclaration de la veille, faite par ma collègue de la Maison-Blanche, qui disait que Donald Trump envisageait une série de rencontres, y compris avec Vladimir Poutine», a-t-il commenté ce mercredi.
La Maison-Blanche avait précédemment annoncé que Donald Trump assisterait à des négociations bilatérales avec Vladimir Poutine à l'occasion du sommet du G20. Le Kremlin a confirmé cette information précisant que la date de la rencontre n'était pas encore fixée. Le sommet du G20 en Argentine aura lieu les 30 novembre et 1er décembre.
Les gardes-côtes russes ont dû avoir recours aux armes pour arrêter les vaisseaux ukrainiens. La Russie a ouvert une affaire pénale à la suite de la violation de sa frontière nationale, alors que le Président ukrainien Piotr Porochenko a promulgué un décret, approuvé par le Parlement ukrainien, instaurant la loi martiale dans certaines zones du pays pour une durée de 30 jours à dater du 28 novembre.