«J’ai promis à Jean-Yves Le Drian que nous ne nous vengerons pas sur les journalistes français accrédités à Moscou quand il dira de nouveau que vous n’êtes pas un média, mais un instrument de propagande. Nous sommes des gens polis», a indiqué M.Lavrov.
Un correspondant de RT France a noté que les journalistes de la chaîne étaient interdits d’entrée à l’Élysée arguant la nécessité de garantir la «sécurité de l’information», mais ce mardi, ils y ont été admis à titre d’exception pour assister à la conférence de presse de MM.Lavrov et Le Drian.
«Quelles belles femmes sapent la souveraineté de la France», a noté M.Lavrov cité sur Facebook par Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Le ministre a ensuite annoncé que Moscou proposera aux chefs de la diplomatie de l’OSCE, qui se réuniront les 6 et 7 décembre à Milan, de «réaffirmer les engagements pris lors d’une conférence pour la sécurité et la coopération en Europe en 1990, en pleine perestroïka».
«Nous nous sommes ensuite engagés de garantir aux médias et au public un accès sans entrave à l'information […]. Nous verrons comment ils y réagiront», a-t-il ajouté.
Selon Natalia Novikova, rédactrice en chef de Sputnik France, cela met doublement en danger les journalistes russes qui couvrent les manifestations à Paris, surtout quand celles-ci dégénèrent en affrontements.
Le ministère russe des Affaires étrangères a entrepris des efforts diplomatiques intenses pour améliorer la situation des deux médias en France. Toutefois, Paris n'a jamais fourni d'explications officielles concernant sa décision de ne pas accréditer les journalistes de Sputnik et de RT. Lors de rencontres à huis clos, les diplomates russes ont appris que ce serait «la décision personnelle du locataire de l'Élysée», d'après la porte-parole du ministère russe, Maria Zakharova.
L'agence Reuters a récemment annoncé, citant un conseiller du Président Emmanuel Macron, que l'Élysée serait prêt à accréditer Sputnik et RT, d'autant plus que les deux médias l'ont déjà été pour les commémorations du 11 novembre organisées à l'occasion du centenaire de l'Armistice de 1918. Mme Novikova a alors noté que cela laissait entrevoir une approche constructive des autorités, mais que Sputnik France attendait une confirmation officielle de la part de l'Élysée.