Dans son discours ce mardi à la Nation à la suite des manifestations violentes à Paris, Emmanuel Macron a assuré avoir vu les difficultés des Français tout en réitérant qu'il n'allait pas lever les taxes sur le carburant pour autant.
«Ce que disent des Français, c'est "stop", je l'entends», a-t-il souligné.
«Nous devons entendre les protestations d'alarme sociale» mais «sans renoncer à nos responsabilités», a-t-il estimé, lors de la présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie, en insistant sur la présence en parallèle d'«une alarme environnementale».
«Je ne confonds pas les casseurs avec des concitoyens qui veulent faire passer un message», a-t-il encore fait valoir, évoquant le mouvement des «gilets jaunes», qui a «donné lieu à des manifestations importantes et aussi à des violences inacceptables».
Le chef de l'État a également indiqué que la fiscalité sur les carburants allait s'adapter aux fluctuations de prix, afin d'en limiter l'impact pour les Français qui habitent en zone rurale ou en zone périurbaine et qui utilisent beaucoup leur voiture.
«Ce que je veux faire comprendre aux Français, notamment à tous ceux qui disent en quelque sorte "on entend le Président de la République, on entend le gouvernement, ils évoquent la fin du monde et nous on parle de la fin du mois". C'est que nous allons traiter les deux, et que nous devons traiter les deux», a-t-il assuré en réponse au mouvement des «gilets jaunes», faisant allusion à la nécessité de concilier les enjeux climatiques et sociaux.
Dans ce contexte, le Président a demandé à François de Rugy, ministre de la Transition écologique, de recevoir des membres des «gilets jaunes» ce mardi après-midi, a fait savoir l'Élysée.