Le gouvernement poursuivra «la trajectoire prévue» en matière de fiscalité écologique, a annoncé François de Rugy, ministre de la Transition écologique, dans une interview parue samedi soir dans le Parisien. Interrogé samedi sur l'augmentation de la taxe carbone prévue au 1er janvier, le responsable a assuré que «Ne pas le faire serait de l'inconscience».
«Il faut justement maintenir le cap des mesures que nous prenons pour nous libérer de la dépendance au pétrole et donc éviter» qu'une éventuelle flambée du prix du baril de pétrole «ne bouscule un jour notre économie», a ajouté le ministre de la Transition écologique.
La déclaration de François de Rugy intervient après une journée de manifestations, qui, selon le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a rassemblé «287.710 personnes comptabilisées sur 2.034 sites». Les forces de l'ordre ont interpellé au total 282 personnes dont 73 pendant la nuit, ce qui a donné lieu à 157 gardes à vue.
Les propos de M. de Rugy ont activement fait réagir sur les réseaux sociaux, certains dénonçant le «déni» des autorités, d'autres promettant de poursuivre les blocages.
Réponse de François de Rugy aux français! Le déni! https://t.co/swv1J7Elfp
— Dominique Bald #NoPrimaire (@garbo68) 17 ноября 2018 г.
— Drx Stéphan (@Stph1968) 18 ноября 2018 г.
— P (@schtroumpfos) 18 ноября 2018 г.
— fran725 (@fran7251) 17 ноября 2018 г.
D'autres encore ont appelé à ne pas raviver les tensions alors que des blocages se poursuivent pour la deuxième journée consécutive un peu partout en France.
@EPhilippePM #GiletsJaunes Je me permets de vous signaler @FdeRugy, un irresponsable et dangereux pyromane qui attise les braises encore vives https://t.co/FWKAI7MkrA
— R. Gaillard ن ✡ ☾ (@wimocean) 18 ноября 2018 г.
rester dans le mépris vas vous conduire dans le mur et offre un boulevard à l'extrême droite car vous devenez pire que les menaces de leur élection..
— Phil (@phil_mu59) 17 ноября 2018 г.
#derugy est un peu limité non? Les #français ne sont pas contre l'écologie, ils sont contre l'asphyxie par les impôts et taxes
— @SnipTweet@ (@SaintSalvien) 18 ноября 2018 г.
À l'initiative de la grogne des «gilets jaunes», des membres de la société civile se sont mobilisés contre la hausse du prix du carburant avant que les grief ne s'élargissent à une dénonciation plus globale de la politique du gouvernement en matière de taxation et à la baisse du pouvoir d'achat.
Près de 3.500 manifestants sont restés mobilisées dans la nuit de samedi à dimanche «sur 87 lieux différents», selon le ministère de l'Intérieur. Les manifestations se poursuivent sur 150 sites en Gironde, dans le Vaucluse, dans l'Eure, en Moselle et en Dordogne.