«Gifle aux gilets jaunes»: De Rugy promet de maintenir le cap et suscite un tollé

© AFP 2024 Eric FeferbergFrançois de Rugy
François de Rugy - Sputnik Afrique
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Après une journée de manifestations contre la hausse des taxes sur le carburant qui, selon les données officielles, a mobilisé près de 300.000 «gilets jaunes» à travers la France, le ministre de la Transition écologique a annoncé que le gouvernement poursuivra «la trajectoire prévue». Une réaction qui a suscité un tollé sur les réseaux sociaux.

Le gouvernement poursuivra «la trajectoire prévue» en matière de fiscalité écologique, a annoncé François de Rugy, ministre de la Transition écologique, dans une interview parue samedi soir dans le Parisien. Interrogé samedi sur l'augmentation de la taxe carbone prévue au 1er janvier, le responsable a assuré que «Ne pas le faire serait de l'inconscience».

«Il faut justement maintenir le cap des mesures que nous prenons pour nous libérer de la dépendance au pétrole et donc éviter» qu'une éventuelle flambée du prix du baril de pétrole «ne bouscule un jour notre économie», a ajouté le ministre de la Transition écologique.

La déclaration de François de Rugy intervient après une journée de manifestations, qui, selon le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a rassemblé «287.710 personnes comptabilisées sur 2.034 sites». Les forces de l'ordre ont interpellé au total 282 personnes dont 73 pendant la nuit, ce qui a donné lieu à 157 gardes à vue.

Les propos de M. de Rugy ont activement fait réagir sur les réseaux sociaux, certains dénonçant le «déni» des autorités, d'autres promettant de poursuivre les blocages.

D'autres encore ont appelé à ne pas raviver les tensions alors que des blocages se poursuivent pour la deuxième journée consécutive un peu partout en France.

Alexandre Benalla - Sputnik Afrique
Quand Benalla et Marianne «interviennent» dans la mobilisation des «gilets jaunes»
Concernant le mouvement des «gilets jaunes», François de Rugy a tout de même affirmé y avoir «vu avant tout l'expression de l'inquiétude profonde des habitants d'une France périurbaine prisonnière du tout voiture. (…) Cette France-là a le sentiment d'appartenir aux invisibles dans le débat politique».

À l'initiative de la grogne des «gilets jaunes», des membres de la société civile se sont mobilisés contre la hausse du prix du carburant avant que les grief ne s'élargissent à une dénonciation plus globale de la politique du gouvernement en matière de taxation et à la baisse du pouvoir d'achat.

Près de 3.500 manifestants sont restés mobilisées dans la nuit de samedi à dimanche «sur 87 lieux différents», selon le ministère de l'Intérieur. Les manifestations se poursuivent sur 150 sites en Gironde, dans le Vaucluse, dans l'Eure, en Moselle et en Dordogne.

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