Au moins quatre pays d'Europe du Sud, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la Grèce, pourraient resserrer leurs liens avec la Chine, affirme Philippe Le Corre, co-auteur du livre «L'offensive chinoise en Europe», cité par l'agence Bloomberg. De ce fait, la tournée du Président chinois, qui a quitté Pékin mardi pour participer au 13e sommet du G20 à Buenos Aires et qui se rendra également au Panama, en Espagne et au Portugal, est également considérée par Bloomberg comme une possible quête de nouveaux «amis» économiques en Europe.
«Du point de vue de la stratégie et de la présence à long-terme, ces endroits sont attrayants pour la Chine. Ces pays deviennent des soft supporters de la Chine sur la scène internationale», a commenté Philippe Le Corre, chercheur à la Harvard Kennedy School et à la Fondation Carnegie pour la paix internationale.
Selon les données de Bloomberg, la Chine a investi et racheté en Espagne, en Italie, au Portugal et en Grèce plus qu'aux États-Unis et dans les autres pays européens. L'Espagne était assez discrète en Chine jusqu'à maintenant, mais la visite du Président Xi pourrait symboliser un nouveau départ.
La guerre commerciale entre Pékin et Washington a connu une escalade depuis l'été, Donald Trump mettant en garde sur les risques pour les entreprises américaines et la croissance mondiale.