Dans le contexte de l'appel du roi Mohammed VI à l'Algérie pour l'ouverture d'un dialogue «franc et direct» pour relancer les relations bilatérales sur des bases saines, où il a évoqué la nécessité de rouvrir la frontière commune entre les deux pays fermée depuis 1994, Amar Ghoul, ancien ministre algérien du Tourisme et de l'Aménagement du territoire, a déclaré le 25 novembre devant la presse à Alger que la réouverture de la frontière était uniquement dans l'intérêt du Maroc.
«Si nous évaluons l'impact économique et le bénéfice des échanges commerciaux, si nous mettons tout cela sur une balance, pour voir celui qui gagne le plus et celui qui gagne le moins, on se rendra compte que le Maroc gagne beaucoup plus que l'Algérie», a déclaré l'ancien ministre.
Le deuxième point sur lequel s'est appuyé l'ex-responsable algérien pour justifier son affirmation est la question des migrants sahariens et subsahariens. «Ils [les Marocains, ndlr] nous envoient les migrants subsahariens et après nous dénoncent de les avoir jetés dans le désert», a-t-il dénoncé en concluant son propos par un proverbe algérien: «Tu me frappes, tu pleures le premier et cours m'accuser de t'avoir donné un coup».
Pour rappel, le 6 novembre, à l'occasion du 43e anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a proposé, dans son discours à la nation, aux autorités algériennes de relancer les relations bilatérales en créant un «mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation» destiné à permettre de régler les différends entre les deux pays. Il a évoqué notamment la réouverture de la frontière. Les autorités algériennes n'ont pas encore réagi officiellement à la proposition marocaine.