Sur invitation du Président Béji Caïd Essebsi, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane aurait décidé de se rendre en Tunisie dans le cadre de sa tournée auprès de six pays arabes, entamée le 22 novembre. C'est ce qu'a rapporté le site d'information tunisien Business News en précisant que le prince héritier devrait arriver le 27 novembre à Tunis. Pris ainsi que son pays dans le tourbillon de la campagne médiatico-politique qui a suivi le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, Mohammed ben Salmane se rendrait ainsi dans l'une des capitales ayant soutenu son pays dans cette épreuve.
En effet, rappelle le média, tout en condamnant cet assassinat, la Tunisie a affirmé que cette affaire ne doit pas constituer une raison pour viser la stabilité et la sécurité du Royaume saoudien.
«Cette tournée arabe [du prince héritier, ndlr] intervient sur instruction du roi saoudien Salmane ben Abdelaziz, afin de renforcer les relations du Royaume aux niveaux régional et international, et en réponse à des invitations reçues de la part de chefs d'État», a indiqué le communiqué du palais royal cité par l'agence de presse officielle saoudienne SPA.
Le Maroc, quant à lui, ne serait pas de la partie, un indice que les relations entre les deux pays n'ont pas encore repris leur cours normal à cause des relations avec le Qatar, a commenté le site d'information marocain Le Desk dans son édition du 23 novembre.
Paris a annoncé ce jeudi sanctionner 18 ressortissants saoudiens impliqués dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Les personnes concernées ont désormais interdiction de se rendre en France et dans l'espace Schengen, a fait savoir le Quai d'Orsay.
Ces mesures font ainsi suite à la décision prise lundi par le gouvernement allemand qui a interdit l'entrée sur son territoire à 18 sujets saoudiens. Précédemment, l'Allemagne a décidé d'arrêter de fournir des armes à l'Arabie saoudite. Cette mesure s'applique également aux contrats déjà signés.