Les pays de l'Union européenne ont commencé à se rendre compte que les sanctions antirusses adoptées sous la pression des États-Unis affectaient plus l'UE que la Russie, a indiqué à Sputnik le sénateur Andreï Klimov, qui dirige le groupe en charge des relations avec le Parlement européen au sein du Conseil de la Fédération de Russie.
«Des restrictions illégales ont été introduites contre la Russie par les pays de l'UE sous une énorme pression des États-Unis. Les États-Unis continuent à élargir et à approfondir ces restrictions. L'UE a cessé ces "imitations", et ils [les pays européens, ndlr] commencent à se rendre compte aujourd'hui que les pertes pour l'Union européenne ne sont pas inférieures, mais supérieures à celles qu'ils envisageaient de porter à notre pays», a-t-il déclaré à Sputnik.
Et d'ajouter:
«Nous considérons cette voie comme sans perspectives, mais nous ne devrions pas travailler en anticipant que quelqu'un annule ou supprime quelque chose… Plus notre politique sera indépendante vis-à-vis de toute restriction externe, plus vite ils comprendront l'impasse de ce processus».
Il a souligné que Moscou ne menait des négociations «ni au niveau supérieur, ni dans le format entre partis ou format parlementaire sur la levée de n'importe quelles sanctions».
«Qui les a introduites, que celui-là y mette fin. S'il y a des changements à cet égard, nous réagirons. Mais dans notre économie, en matière de politique sociale, nos problèmes de sécurité devraient être fondés sur le fait que, quoi qu'il advienne de l'extérieur, nous sommes obligés d'assurer la sécurité du pays et la croissance du bien-être de ses citoyens», conclut-il.
M. Klimov a pris part au cycle de rencontres baptisé «Consultations de Belgrade» qui s'est tenu pour la troisième fois dans la capitale serbe. Ces rencontres sont organisées dans le cadre de la coopération entre des députés du Parlement européen et des sénateurs russes. Des députes allemands, autrichiens, finlandais et bulgares, dont certains «occupent des postes importants au Parlement européen», d'après Klimov, ont aussi participé dans ces entrevues.