Les 15 Saoudiens accusés d'avoir tué Jamal Khashoggi auraient pu faire sortir du pays le corps démembré du journaliste grâce à leur protection diplomatique, a annoncé le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, à Halifax où il s'est rendu en vue de prendre part au Forum international sur la sécurité, relate le média turc Yeni Safak.
«On peut parler de possibilités à ce sujet. Ils [les 15 Saoudiens accusés du meurtre du journaliste, ndlr] ont quitté la Turquie trois ou quatre heures après l'assassinat. Il se peut qu'ils aient transporté clandestinement le corps démembré de Khashoggi dans des valises sans aucun problème à cause de leur protection diplomatique», a indiqué le ministre turc.
Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre au consulat saoudien à Istanbul, où il s'était rendu pour effectuer des démarches administratives. Après avoir d'abord nié le meurtre, les autorités saoudiennes ont fini par reconnaître que l'éditorialiste avait trouvé la mort lors d'une opération «non autorisée». Plus d'un mois après sa mort, son corps n'a toujours pas été retrouvé. Les autorités saoudiennes démentent avoir ordonné son assassinat.
Le parquet saoudien accuse 11 personnes d'être impliquées dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashogg, à Istanbul, selon l'agence Associated Press. Le bureau du procureur requiert la peine de mort pour cinq d'entre elles.
Jamal Khashoggi s'était exilé en 2017 aux États-Unis et publiait régulièrement dans le journal The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud.