«Jusqu'aujourd'hui, des organisations politiques et l'armée s'affrontent en Libye (…). On peut parler indéfiniment des divergences qui persistent, mais quant au travail commun, il n'y a presque rien à dire», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Selon lui, la situation actuelle rend impossible l'organisation des élections présidentielles et parlementaires programmées en Libye pour le printemps prochain.
«Les principaux acteurs politiques soutiennent diverses parties en confrontation, ce qui ne fait qu'aggraver les divisions en Libye. Aucun effort n'est déployé en vue de surmonter la crise et d'unifier le pays», a estimé M.Mufti.
Organisée par le Premier ministre italien Giuseppe Conte, la conférence sur la Libye a pris fin mardi à Palerme. Dans le cadre de la réunion, le Premier ministre libyen, Fayez el Serraj, dont le gouvernement siège à Tripoli (ouest), a rencontré pour la première fois depuis cinq mois le maréchal Khalifa Haftar qui contrôle la partie orientale du pays.
L'instabilité règne en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011, chassé du pouvoir par une insurrection soutenue par une coalition militaire internationale à l'initiative de la France et soutenue par l'Otan. Depuis, le pays est partagé entre deux centres de pouvoir, situés à Tripoli et à Tobrouk. L'absence de pouvoir central a transformé le pays en plaque tournante de la contrebande et du transit des migrants clandestins entre l'Afrique et l'Europe.